"Je n'ai pas le droit d'échouer"

 

«Programmé pour les JO. » Pour Benjamin Hennequin, 27 ans, leader de l'équipe de France d'haltérophilie dans la catégorie des moins de 85 kg, les Jeux olympiques seront « la plus grande compétition » de sa vie. « J'arrive au sommet de ma forme. Je n'ai pas le droit d'échouer », insiste le solide gaillard (1,74 m, 90 kg, 71 cm de tour de cuisse). Le Bordelais, inscrit au club de Saint-Médard-en-Jalles depuis l'âge de onze ans, vise « une médaille » et rêve qu'elle soit « la plus belle possible ». Pour cela, il s'est focalisé sur sa préparation olympique au lendemain des derniers championnats du monde, fin 2011, qu'il a terminé à la deuxième place. « Je m'entraîne entre deux et quatre heures par jour, quasiment tous les jours. Dans notre sport, on ne peut pas se permettre de se relâcher. Même si ce n'est que du décrassage, il faut toujours faire quelque chose. »

Il peut soulever cinq-six tonnes par jourS'il peut soulever « jusqu'à cinq-six tonnes par jour », le recordman de France avec 170 kg à l'arraché, et 208 kg à l'épaulé-jeté, et même 215 kg dans la catégorie des moins de 94 kg, explique que « ce ne sont pas les charges qui importent le plus. Il s'agit surtout de travailler le mouvement, pour qu'il soit le plus parfait possible le jour de la compétition. »
Après un stage de trois semaines en Allemagne, Benjamin Hennequin est revenu faire un crochet par Saint-Médard-en-Jalles, et s'entraîne actuellement à Comines, près de Lille, « où il y a d'excellentes structures ». Le départ à Londres est prévu le 28 juillet tandis que la compétition se tiendra le 3 août. Une journée qui concrétisera des mois de préparation intensive. « Tout se jouera sur trois barres à l'arraché, et trois autres à l'épaulé-jeté. Cela durera quelques minutes, mais je ne me prends pas la tête, il faut que je sois prêt le jour J, c'est tout. Après, si j'explose tous mes records mais qu'il n'y a pas de médaille au bout, je n'aurai pas de regret à avoir. »

mickael bosredon

Article du 20minutes

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